Publié le janvier 31, 2019
Restaurer les habitats des milieux aquatiques pour favoriser la reproduction des espèces

Grâce au soutien de LISEA Biodiversité, la Fédération de pêche de la Vienne a engagé une importante étude diagnostic écologique sur 20 ruisseaux patrimoniaux du département. Objectif : connaître l’état des populations notamment les plus emblématiques, la truite fario et l’écrevisse à pattes blanches. Ce qui a conduit à la restauration de trois cours d’eau pour favoriser la reproduction et le retour de ces espèces.

Favoriser le maintien et le retour des espèces autochtones

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Truite fario adulte capturee sur la Pallu

Dans la ligne directrice de la politique fédérale qui consiste à privilégier la défense et la reproduction naturelle des espèces, la Fédération Départementale de Pêche de la Vienne a engagé, en 2015, dans le cadre du 2ème appel à projet LISEA Biodiversité une importante étude diagnostic sur 20 ruisseaux patrimoniaux. Objectif : « définir leur hydromorphologie et connaître l’état des différents peuplements aquatiques, notamment ceux les plus emblématiques et les plus menacés que sont la truite fario et l’écrevisse à pattes blanches », précise Brice Nowosielski, chargé de mission à la fédération de pêche. Le but était ensuite d’engager, en fonction des résultats, des travaux des restauration sur certains cours d’eau pour favoriser le maintien et le retour de ces espèces.

Recréer des conditions favorables

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La Garnaudières après restauration

Cette étude diagnostic a tenu compte de plusieurs paramètres comme l’hydromorphologie des ruisseaux (écoulement, dimension du lit, diversité et qualité des habitats…), la qualité biologique du milieu ou encore les peuplements des poissons et écrevisses dans les ruisseaux.

A partir de ce diagnostic écologique, qui a notamment mis en lumière une diminution de la truite fario sur certains bassins et la colonisation de l’espèce sur d’autres, trois ruisseaux ont été choisis pour faire l’objet, en 2016, d’opérations de restauration : le Passoux affluent de la Pallu, le ruisseau des Garnaudières affluent de la Boivre et le ruisseau du Chaudet, affluent de l’Ozon.

Ces opérations ont eu pour but de récréer des conditions favorables aux espèces : réduction de la largeur du lit mineur ; diversification des écoulements par la réalisation de banquettes alternées en pierre ; création de caches, par la mise en place de blocs, et des frayères à truites, par l’apport ponctuel de graviers alluvionnaires.

Une meilleure qualité de l’eau et de nouvelles reproductions

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Peche electrique 

Dans le cadre de l’appel à projet deux suivis avaient été actés. Le premier a été réalisé en 2016 qui a mis en évidence le bienfait de ces travaux. « D’une manière générale, ils ont profité aux trois rivières : Il y a une autoépuration de l’eau, elle est plus claire, plus oxygénée. En ce qui concerne les populations, les bénéfices sont également notables notamment pour le Passoux, qui a accueilli les truites de la Pallu et a aussi permis, ce qui est également vrai pour le ruisseau des Garnaudières, des reproductions que l’on avait plus vu sur ces cours d’eau. Pour le ruisseau des Chaudet, le bénéfice est plus limité notamment concernant l’écrevisse à pattes blanches. Elle est confrontée à la présence d’une écrevisse invasive qui aura un impact pour sa survie. » Cette année, un nouveau suivi devrait affiner les résultats.

« Sans le soutien de LISEA Biodiversité, qui s’est élevé à 65 000 €, nous n’aurions pas engagé ces opérations. Cette aide a véritablement conforté notre activité », conclut Brice Nowosielski.

 

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